Vivre en Suisse : "De la montagne à la ville"

Geneva Night 1

Ecrit par Vinciane Murisier

Je suis née et j’ai grandi dans un petit village valaisan, perché sur la montagne. Grâce à ses stations de ski et ses paysages magnifiques, la région est très touristique. En hiver, on passe la journée sur les pistes et on se récompense avec un bon chocolat chaud au coin du feu. En été, lorsque les températures sont clémentes, on prend de l’altitude en allant marcher ou alors on se prélasse au soleil près du lac. C’est un vrai petit coin de paradis. Un lieu idéal pour s’épanouir quand on est enfant. Seulement voilà, les opportunités de travail y sont réduites. Après mes études obligatoires au village, j’ai très rapidement décidé de continuer mes études secondaires au collège dans une ville se trouvant à une heure de transport de chez moi. De toutes façons, il n’y avait pas d’établissement plus proche.

Le collège dans cette petite ville (environ 10’000 habitants) a constitué un premier choc pour moi. C’était la première fois que je devais prendre les transports publics seule pour me rendre à l’école et je ne m’étais jamais retrouvée dans un établissement avec autant d’élèves provenant de régions bien différentes de la mienne. Très vite, je me suis habituée à ces transports et au brouhaha des étudiants dans les couloirs. J’ai saisi l’opportunité de rencontrer des personnes que je n’aurais jamais pu rencontrer en restant chez moi. Petit à petit, le réseau s’est constitué, les têtes sont devenues familières et, au fil des années et des voyages, la ville m’est apparue comme étant très petite et le collège comme un village dont je connaissais la plupart des habitants. En dernière année, il a fallu choisir une université et une faculté pour la continuité de mes études. Pour moi, le choix n’a pas été évident. Beaucoup d’amis se sont intéressés aux filières principales : droit, économie et psychologie, mais je cherchais quelque chose de plus diversifié. Après m’être bien renseignée, j’ai décidé d’étudier les Relations Internationales, ce qui impliquait d’aller étudier à Genève, alors que mes amis allaient quitter le Valais pour Lausanne ou Fribourg. J’allais donc partir pour cette vraie grande ville, la « Genève internationale », sans amis ou famille à mes côtés.

C’est une ville aux facettes diverses que j’ai découvert : son côté luxe, ses rues commerçantes, sa vieille ville, son côté nature et, bien sûr, le lac Léman et le jet d’eau, très apprécié des touristes. On la surnomme aussi la « Genève internationale » pour toutes les organisations non-gouvernementales et les organisations internationales qu’elle accueille en son sein, comme l’ONU et le CICR. Pour moi, étudiante en Relations Internationales, ça a été un attrait majeur. J’ai d’ailleurs pu visiter certaines organisations durant mes études. Il faut dire aussi que le bord du lac est magnifique et que se promener sur les quais, en regardant l’eau bleu azur, permet de s’évader totalement.

Malgré tout, comme pour mon arrivée au collège, mon évolution dans cette grande ville a été un peu déstabilisante. Dès mon arrivée, je me suis amusée de voir les gens courir pour attraper leur tram alors que ceux-ci circulent avec cinq minutes d’intervalle, alors que si j’avais le malheur de rater mon train chez moi, je devais attendre une à deux heures pour le suivant. J’ai aussi été secouée par le rythme de vie soutenu des passants, ce qui m’a confrontée avec les réalités de la vie active, moi qui allais encore être étudiante pendant plusieurs années. Je me suis étonnée du coût de la vie, la nourriture et les boissons étant bien plus chers que ce à quoi j’étais habituée. J’ai été émerveillée de voir la diversité de la population, issue de toutes les régions du monde, entendant dans le tram toutes sortes de langues. Petit à petit, j’ai pris mes repères dans la ville, pris mes habitudes aussi: mon horaire de tram, mon café préféré, mon parc… Je m’y suis si bien habituée que je suis devenue une de ces personnes que j’avais observées à mon arrivée. Je me suis donc retrouvée à courir après un tram, être constamment pressée et payer volontiers 15 francs pour un Spritz au bord du lac à « La Terrasse » ou un peu moins cher aux « Bains des Pâquis ».

Si j’avais suivi mes amis dans une autre ville, je n’aurais certainement pas pu vivre une expérience aussi riche durant mes études, puisque partir pour Genève m’a permis d’apprendre à me débrouiller seule et m’a fait rencontrer des personnes de toute la Suisse et de bien d’autres nationalités. Ce melting-pot de parcours, d’origines et de personnalités est assurément l’un des plus grands attraits de la ville de Genève. Même si j’aime vivre à Genève pour toutes les nouvelles rencontres que je ferai encore, j’apprécie encore plus de revenir de temps en temps en Valais, qui restera pour toujours mon « chez-moi ».

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